Bachelier en arts visuels de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Raphaël Benedict est récipiendaire du prix Mérite Presse-Papier 2002, membre actif de l’Atelier Presse-Papier de 2002 à 2004 et est également récipiendaire du 2e prix Gilles Verville 2004 de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Il est responsable d’une formation aux artistes en création numérique pour le projet collectif Premier Jet à l’Atelier Presse Papier.
À l’été 2004, il agit en tant qu’artiste en résidence au Musée des Abénakis et élabore un projet de vitrail, ainsi qu’un projet à caractère archéologique. De plus, il participe à l’Abécédaire de l’Atelier Presse Papier, un projet de livre, dont la sortie est prévue fin 2005.
Une démarche empreinte de subtilité, partagée entre un désir de solitude et une quête pressante d’identité l’amène à renforcir ses liens d’appartenance avec sa culture d’origine. Par une implication progressive et de plus en plus marquée dans sa communauté d’Odanak, il a gagné la confiance des siens. C’est dans ce climat qu’il peut définir l’apport spécifique d’un créateur contemporain, dont les expériences et les influences proviennent de l’extérieur de sa communauté.
Un travail en arts visuels, axé principalement sur la gravure, dont la charge poétique ne cesse de nous faire découvrir, dans une atmosphère étrange et trouble, l’être obscur en nous, l’enfant blessé qui nous habite tous.
Être et ombre
Raphaël Benedict, c. 2000
Tons de gris, noir et blanc. Représentation d’une espèce de cocon au milieu de nuages vaporeux.
L’ombre
Raphaël Benedict, c. 2000
Tons de violet, orange et bleu. Un homme, les bras étendus, semble léviter dans un faisceau de lumière.
Identité
Raphaël Benedict, 200
Livre d’artiste
Cuir, bois, eaux fortes et images numériques sur papier
Couverture du livre. Cuir noir entourer de ficelles retenues par un morceau de bois.
« Ce projet m’a permis de porter un regard sur mon identité autochtone. Né d’un père Abénakis et d’une mère Québécoise, je suis de cette demi-race d’humains dont l’incertitude plane comme un fantôme au-dessus de son être. Je porte sur ma peau les traces de mon père et de ma mère. Je porte dans mes gènes deux races, deux cultures, deux regards. J’apprivoise lentement l’Abénakis en moi… Je connais bien le Québécois que je suis ! Je suis aussi Européen, Américain, Canadien anglais, un heureux chaos. Riche de ces influences, j’étudie mon corps et la ligne afin d’y trouver quelques indices…
La foule, les visages, tous anonymes, tous semblables, mais différents, uniques… Alignés comme sur une chaîne d’ADN, séparés, cellulaires, inscrits en moi, invisibles. Ils me suivent malgré moi, me gardent assemblé, en un seul morceau retenu par la peau. Qui dites-vous que je suis ? Ma peau est blanche… »
Raphaël Benedict
Identité
Raphaël Benedict, 200
Livre d’artiste
Cuir, bois, eaux fortes et images numériques sur papier
Photographie de l’artiste enfant. Dessins représentant uniquement de minuscules visages en noir et blanc.
Témoin
Raphaël Benedict, c. 2000
Figure abstraite debout au milieu d’une formation nébuleuse. Tons noir et blanc.
Sauvez-moi
Raphaël Benedict, c. 2000
Personnage de profil avec une bulle comme celles des bandes dessinées dans laquelle des symboles graphiques apparaissent. Tons noir et blanc.