Shipek
Metnu nui tshikaeuten
Enukumian nin eshk eukauian
Pishueuetakuenu nutam ushuenitamun
Taship uasheiashtenu utei
Nantam epuenimat utuassim
Ashtama neka pitshau shipek eutitein
Nass tante shash tshinuteiashin
Eshpish numat nite mishtatshit
Etashiak nutam tshiteinat
Eshe tapue shuk umeaupui ukaumau
Shakessinepishtau eminteiet
Ne shipek miam uteniuin
Ait tapeu aïkam shutshui
Tapue tshui nashkumitin
Nitshishk tshe tshessitaman ka tshi nitautnin
Ueshimak nisseniten
Ka tshipet animun meshau anuenimitshun ka shakutein
Nite utat kaishpish tshin nitautessein
Ashtama neka pitshau shipek eutetein
Minuenitakun epapinanut
Tshuapitena mue sit eshinakut
Tshui uitimaten kau tshe minuash
Eshe tapue shuk nitaieshkueniten tshe mamu
Pamueteiak minuat unuenitamat
Tshe nashipeiak nite nashipetamit
Miam eshiminuatamak einiuiak
Ashtama neka
Ashtama neka…
La mer
Tout doucement, je porte la voix
Chantant ma mère de toute mon âme
Son amour illumine doucement
Son cœur brille comme la lune sur la mer
Pour ses enfants, elle s’est tant demandée
Le lointain océan raconte la couleur de sa vie
Viens maman, traversons malgré les courants de l’eau
Malgré tout le vent qui se déchaîne là-haut
Car, il y a au fond de nos cœurs, le courage de vivre
Ah ! Que les larmes d’une mère déchirent, me peine
Inondent ma vie submergée devant tant d’humanité
Aussi grande que la mer, elle aime encore
Ma chère maman, tu sembles si forte
Je veux te remercier pour ton audace de vivre
Pour toujours, je me souviendrai que tu es ma mère
Je sais que tu as passé des moments trop difficiles
Et pourtant, tu n’as pas cessé d’accomplir tes tâches
Qui a fait de toi, cette artisane, habile de ses mains
Viens maman me raconter ta longue histoire
À l’autre bout de la mer où il est si bon de rire
Admirons encore comme la terre est belle
Oui, raconte-moi la beauté du soleil rouge dans le ciel
Oh ! Comme j’aime me souvenir des jours plus heureux
Marchant au bord de la mer comme nous le faisions
Chez nous, oui, chez nous sur le territoire innu où tu m’as élevée
Avec ce mode de vie que j’ai pu vivre avec toi
Viens maman,
Viens…