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Projection films et vidéos des sélections 2003

du 10 au 22 juin 2003

Cinéma ONF 1564, rue Saint-Denis

Horaire complet de la sélection films et vidéos 2003


Une chenille se tord dans son cocon
Seymour Polatkin (interprété par Evan Adams) poète adulé et célébré ne sera pas prophète en son pays. Son succès comme son mode de vie -Seymour est gay- le rendent suspect aux yeux d'Aristotle Joseph son meilleur ami qui, lui, continue d'habiter la réserve. Business of Fancy Dancing, long métrage écrit et réalisé par Sherman Alexie, touche du doigt la difficulté d'être de nombreux jeunes des Premières Nations.
Dans Mocassin Flats, réalisation de Randy Redroad, c'est du ghetto de Régina que Justin, le jeune héros du film, croit pouvoir échapper car il a obtenu une bourse pour étudier à Vancouver. Mais lui aussi devra apprendre à composer avec une réalité qui s'acharne contre les meilleures volontés. Produite par la dynamique maison de productions Big Soul, dans le cadre d'un programme de formation aux métiers du cinéma, la vidéo a tant séduit que la télévision va en faire une série dramatique que l'on pourra suivre sur APTN.Attache ta tuque! est dans ce contexte une injonction bien appropriée. Dans ce long métrage de Denis Boivin, tourné avec une approche comparable à celle de Mocassin Flats, c'est à la maffia russe (rien de moins) que Sam (Wally Cheezo), un jeune Algonquin, devra se coltailler au cours d'un périple plein de soubresauts qui le mènera de son Abitibi natale à la basse Côte-Nord.
Les histoires exemplaires ne se terminent pas pour autant toujours bien
Annie May Aquash, la militante de l'American Indian Mouvement est trouvée morte dans le désert avec les mains coupées pour éviter toute identification. De nombreuses années après le drame, Catherine Martin se penche sur le parcours de sa compatriote mi'gmaq. Spirit of Annie May est un documentaire qui jette un regard sans complaisance sur une époque troublée et questionne non seulement les manipulations politiques du FBI mais aussi le machisme présent dans les organisations militantes.
Survivre, c'est combattre
La vidéo de combat continue à ponctuer les avancées dans les droits des Premiers Peuples qui ne sont pleinement assurés nulle part sur la planète.
La couronne est-elle en guerre avec nous? se demande Alanis Obomsawin qui a tourné Is the Crown at War with us? au sein de la communauté mi'gmaq de Burnt Church au plus fort de la crise du homard.
Pérennité de l'engagement
La résistance et la patience des peuples premiers à survivre et à regagner le terrain perdu est une vertu transmise de génération en génération et l'exemple des aînés demeure une source d'inspiration dans la vie comme au cinéma.
Elisapee Isaac dans Si le temps nous le permet engage un dialogue posthume avec son grand-père, homme de tradition qui fut porte-parole des opposants inuit à la Convention de la Baie James et du Nord.
Renaissance des nations

Dans Je suis Tu es l'invention des Jivaros, une production dans la lignée des grandes réalisations faites pour la chaîne ARTE, le réalisateur reprend le parcours qui part d'un questionnement sur une l'image fabriquée et qui aboutit à la découverte de la réalité actuelle d'un peuple; Yves de Peretti déblaye ainsi une sentier original à partir d'une obsession toute personnelle et son chemin le mènera loin de chez lui à la rencontre d'une culture indigène d'Amérique.

Le film australien Explorations est une suite de courts métrages de fiction réalisés par de jeunes cinéastes aborigènes avec tous les moyens du cinéma. Sa présentation en ouverture de Présence autochtone 2003 n'est pas le fruit du hasard. De nouvelles perspectives s'ouvrent avec l'entrée en scène d'imaginaires longtemps refoulés dans les arrières coulisses de la production culturelle. Donner à la jeunesse des populations originaires les moyens d'affirmer leur originalité est désormais une nécessité à laquelle des énergies et des ressources doivent être consacrées : ici et maintenant.
En un mot comme en mille, Explorations doit ouvrir la voie et mener à des découvertes. Et les cinéphiles seront comblés.

Horaire des films et vidéos présentés

JUIN 2003

Dim

Lun

Mard

Merc

Jeu

Vend

Sam

             
       
           

 

Recherche alphabétique :

7 Fires 4 U… Kitchi Manitou
Anaana (Mother)
Attache ta tuque !
Blood River
Bow and the Lyre (The)
Business of Fancy Dancing (The)
Bunddle in Good Standing
Century of genocide in the americas (A)
Ceux qui attendent
Changing Ground
Comme des Pommes
Is the crown at war with us ?
Day she Paid (The)
De Huron à Wendat: l'expansion
Dread (The) by Merata Mita
Enfants de Kitcisakik (Les)
EXPLORATIONS Confesions of a Headhunter
EXPLORATIONS Harry's War
EXPLORATIONS Road
EXPLORATIONS Wind

Fire on the horizon
Fragments
Inuk Woman city blues
K'anchariy: Enciendiendo la Luz del Espiritu
Kikkik El-472
Kinja Iakaha, One day in the village
Laurel
Mocassin Flats
Natalie of Wood
Native Youth Movement
Only the Devil speaks Cree
Pito o te Henua : Rapatanui (The) by Merata Mita
Rescuing the Rupert
Rez Robics / Rezrobics for the couch patato skins
Rooster Rock: The story of Serpent River
Shit Skin
Shoo Na - Tule Boat
Si le temps le permet
Song of the Earth
Spirit of Annie Mae (The)
Spirit of the game
Story of Mitiarjuk (The)
Sur les traces de Riel
Take Back the Land
Thorn Grass
Tout un monde à découvrir: La journée nationale des autochtones et le festival "Terres en vues"
Trial of Poundmaker (The)
Tu es, je suis ou l'invention des Jivaros
Ùraga
We Speak Against Injustice (Palabras Zapatistas Contra La Injusticia)
Whapmagoostui Art Factory
White Buffalo Returns (The)
Young Enough

 

Trame sonore

 

Rétrospective Merata Mita

du 12 au 22 juin à la Cinémathèque québécoise

Tarif, horaire et programmation disponibles sur place


Rétrospective Merata Mita
La filmographie de Merata Mita peut se lire comme une randonnée le long des plages de Aoteora (Nouvelle-Zélande) où l'océan viendrait nourrir les rêveries d'une promeneuse solitaire contemplant sur la rive galets et coquillages, fragments de civilisations en dérive, algues et nappes bitumineuses, noyés pensifs et débris multicolores. S'y retrouvent les grandes luttes contemporaines contre le racisme et l'apartheid avec bruits de bottes et cris d'espoir (Patu); la reconstruction des bateaux maoris légendaires qui ont permis le peuplement des îles du Pacifique (Mana Waka); les cérémoniels anciens de l'île de Pâques (Te Pito o Te Henua : Rapanui); le tambour maori (Te Pahu) et les accents reggae des rastafaris (Dread); le jazz et les questions existentielles de l'homme contemporain dans l'œuvre d'un artiste (Hotere). Bref, l'univers- notre univers- morcelé et reconstruit dans une mosaïque maritime, vaste fresque qui tiendrait dans une conque avec la polyphonie des mers et des mondes.
 
Nanook of the North

À la Cinémathèque québécoise, salle Claude-Jutra,

le 11 juin à 20 h 30


Un classique ne devient un classique que s'il trouve encore un sens aux yeux de sa postérité. On a tout dit sur Nanook of the North de Robert Flaherty. La puissance de ses images continue d'envoûter. La singularité de sa genèse et l'exploit humain que constitue son achèvement en font un des documents essentiels de l'histoire du cinéma.
Les sons envoûtants, comme venus de l'intérieur, des chanteuses de gorge Sylvia Cloutier et June Shappa, se mêlent aux notes improvisées du piano. Sylvia Cloutier, de par sa formation en théâtre et en danse, a cet esprit créateur qui permet l'ouverture et l'écoute nécessaires pour dessiner un univers sonore bouleversant. Elle et sa collègue ont la maîtrise de cet art toujours étonnant qu'est le chant de gorge. Elles le transmettent comme elles l'ont reçu, avec respect et dignité. En le partageant avec les musiques de Thibaudeau et les images saisissantes de Flaherty, elles donnent aux spectateurs la possibilité de ressentir presque de l'intérieur l'excitation d'une chasse, la fatigue d'un long voyage ou le repos après un jour de dur travail
Une expérience cinématographique étonnante, des images hors du temps, de vastes univers sonores et la pulsation obstinée de la vie qui gagne sur le froid.
 

 

Les addresses importantes du festival Présence autochtone 2003 :


Parc Émilie-Gamelin, quadrilatère Berri, Sainte-Catherine, Saint-Hubert, de Maisonneuve

Cinéma ONF, 1564, rue Saint-Denis

Cinémathèque québécoise, 335, boul. de Maisonneuve Est

Kateri Hall, Kahnawake

Usine C, 1345, ave Lalonde

Bibliothèque nationale, édifice Saint-Sulpice, 1700, rue Saint-Denis

Belvédère Kondiaronk, mont Royal

 
 

 

 
Les partenaires du festival :